Terre végétale, paillage, compost… comprendre la différence entre ce trio dynamique de sols, ainsi que les utilisations spécifiques de chaque produit, est essentiel pour la réussite d’un projet d’aménagement paysager.
Une pelouse ou un paysage bien aménagé comprendra des couches de différents matériaux qui créeront un environnement idéal pour une croissance saine. Il y a d’abord la terre végétale, puis le compost et, enfin, un paillis pour recouvrir le tout.
La terre végétale
La terre végétale est la couche d’humus (matière organique partiellement décomposée) située entre la surface et le sous-sol. Il était une fois une couche organique profonde et riche. Aujourd’hui, dans les régions développées du monde, la couche arable est très mince ou inexistante, grattée ou érodée au fil du temps. Ce qui passe pour de la terre végétale peut en fait être un sous-sol inerte.
Si la couche arable est pauvre, il faut la raviver. Ajoutez 2 à 3 pouces d’un produit de compost de qualité et incorporez à une profondeur de 6 à 8 pouces. L’objectif est d’atteindre un niveau d’environ 5 % de matière organique dans le sol. Il est possible d’atteindre ce niveau avec le temps grâce à des applications de compost plus légères, mais plus fréquentes, ratissées dans la couche supérieure du sol. Mais ces deux produits, le compost et la terre végétale, ne sont pas interchangeables.
Terre végétale et compost
Le compost n’est pas de la terre végétale. Il peut être utilisé pour fabriquer de la terre végétale ou améliorer la terre végétale, mais il n’est pas le bon produit pour de nombreuses applications qui nécessitent de la terre végétale. N’utilisez pas le compost comme terre de remplissage, par exemple.
Inversement, la terre végétale n’est pas du compost et ne se comporte pas comme du compost. L’ajout de terre végétale seule ne garantit pas la performance du sol, surtout si la « terre végétale » est essentiellement inerte et contient peu ou pas de matière organique ou de microbes actifs du sol.
Le paillis
Le paillis est un matériau appliqué à la surface du sol pour décourager les mauvaises herbes, fournir de l’ombre et réduire la perte d’humidité par évaporation. L’écorce, les copeaux de bois, les résidus de jardin déchiquetés et la sciure sont tous utilisés comme paillis, mais à moins d’être fabriqués par une installation de compostage autorisée par l’État, le produit qui en résulte n’est pas du compost. En fait, les paillis de bois frais peuvent concurrencer les plantes pour les nutriments, et les matières organiques non compostées peuvent contenir des graines de mauvaises herbes, des déchets d’animaux domestiques non traités et des produits chimiques pour pelouses.
Paillis et compost
Un processus de compostage bien géré décompose de nombreux polluants et tue les graines de mauvaises herbes et les agents pathogènes. Le compost constitue un excellent paillis pour retenir l’humidité et protéger les racines du soleil d’été. Tout « volontaire » indésirable en suspension dans l’air qui s’installe dans une plate-bande où le compost est utilisé comme paillis peut facilement être enlevé lors de l’entretien de routine. Le paillage avec du compost permet également aux vers de terre de labourer le compost dans le sol, reconstituant ainsi la couche arable sans travail supplémentaire de la part du paysagiste ou du jardinier.
Le compost
Le compost est le produit résultant de la biodégradation aérobie (avec l’air) de la matière végétale et animale (organique). Il s’agit d’un amendement du sol. L’utilisation du compost complète le cycle naturel du sol, en restituant la matière organique au sol pour faire pousser une nouvelle génération de cultures ornementales, alimentaires et de fibres.
Recherchez un compost de couleur sombre, au parfum « terreux » et à la texture homogène. Si le « compost » est grumeleux ou contient beaucoup de brindilles et de bâtons, il s’agit d’un paillis se faisant passer pour du compost ou d’un compost fabriqué selon des normes peu élevées. Les composts immatures et ligneux peuvent en fait faire concurrence aux plantes ou contenir des poches de matières qui ne sont pas entièrement compostées. Quoi qu’il en soit, passez votre chemin en faveur d’un produit de meilleure qualité.
-> Pour en savoir plus, consultez notre page : Différences entre terreau et compost ?