« Un combat contre moi-même, c’est ce que j’ai expérimenté en arrêtant de fumer avec la cigarette électronique. » Voici le témoignage de Jérôme, 37 ans.
L’abstention suivie de la cigarette électronique : mon expérience
Je fumais depuis que j’avais 17 ans, par plaisir au début, ensuite par habitude. Et cette habitude était devenue une addiction. J’arrivais à fumer près de 10 cigarettes par jour. Durant ces 20 années de clope, il y avait des moments où l’envie d’arrêter me prenait, et j’avais presque réussi. Figurez-vous que je parvenais à éviter la cigarette pendant presque 3 ans ! Mais un jour, lors d’une soirée arrosée, j’ai craqué ! Le problème était que je n’avais rien de plaisant à combler mon manque. Bien sûr que cette reprise ne me rendait pas plus heureux, mais je me sentais incapable de m’abstenir de nouveau.
La première fois où j’ai vu une cigarette électronique, c’était en compagnie de mes potes. L’idée m’est venue de l’utiliser comme moyen de transition vers l’abstention totale. Les gestes de ceux qui « vapotaient » tout comme la fumée qui en ressortait, comme s’ils fumaient une véritable cigarette, me plaisaient. J’ai essayé, j’ai suivi leur exemple et voici déjà 2 mois et demi que je n’ai plus touché à une cigarette traditionnelle.
En fumant l’e-cigarette, je retrouve non seulement le souffle, mais la saveur et l’odeur de la cigarette classique. Et surtout, j’ai pu laisser quelques sous de côté. Une fois à Nantes, près de chez moi, je me suis procuré un coffret de 2 cigarettes électroniques rechargeables avec capsules et batteries USB, le tout fourni dans une sacoche, au prix de 60 euros. Pour vous donner une idée, mon achat a, à peu près, le même prix qu’un pack de cigarette electronique marseille avec clearomiseur interchangeable et démontable (un pack qui comprend une batterie de 90 mAh et un boîtier de recharge de 1 000 mAh). En ce qui concerne le e-liquide, une fiole de 10 mm coûte 5 ou 6 euros, ce qui équivaut à 5 paquets de cigarettes. Donc, il va de soi que, comparée à un paquet de cigarettes qui s’obtient au même prix, la cigarette électronique est cinq fois plus abordable.
L’autorégulation : De la discipline, il en faut !
Cependant, varier progressivement le dosage de la nicotine exige de la volonté. Moi par exemple, qui ai l’habitude des e-liquides français, j’ai débuté avec une fiole à 16 mg de nicotine – c’est équivalent à 5 paquets de cigarettes traditionnelles – et ça m’a tenu un mois. Ensuite, j’ai diminué la dose de nicotine à 11 mg, et je tiens bon jusqu’à présent. (Voyez l’économie que ça fait !) Au moment où j’ai décidé de diminuer le dosage de ma cigarette electronique, j’ai éprouvé la même sensation que lorsque je fumais des cigarettes light après avoir fumé des cigarettes normales : Tu aspires, mais tu sens que c’est trop léger, mais il faut faire avec. Passé une semaine, je me suis habitué !
Heureusement que l’envie de vapoter ne me prend pas aussi violemment que l’envie de fumer. Tenez par exemple : du temps où je prenais la clope, je me levais le matin, j’avais très envie de fumer, il m’en fallait absolument une, mais je n’en avais pas. Du coup, je me sentais capable d’aller parcourir des kilomètres pour en trouver, c’est dingue ! Maintenant, quand je vapote, c’est différent. Je peux reporter mon envie de quelques heures. Jusqu’à présent, je me demande pourquoi j’arrive à résister avec les e-cigarettes et pas avec les clopes… Peut-être que dans les clopes, ils introduisent une substance qui favorise la dépendance.
Passant de la cigarette ordinaire à la cigarette électronique, je retrouve quand même les avantages de l’arrêt de la cigarette : le souffle surtout, puisque je suis un sportif. Je pratique l’art martial, je cours régulièrement, etc. Mais j’essaie de ne pas perdre de vue mon but. À terme, je voudrais absolument arrêter de vapoter. Donc, tout ce que j’ai à dire à ceux qui souhaitent arrêter de fumer : Avec la cigarette électronique, c’est certes une douce façon de le faire, mais cela demande une autodiscipline.