Mondialisation et concurrence obligent, le secteur français de la mode et du textile est contraint à s’ouvrir à de nouvelles compétences. Depuis deux décennies, le marché est dans la tourmente laissant quelques milliers d’employés au chômage. La fabrication a profondément été touchée par cette crise, et aujourd’hui il ne reste pratiquement plus d’ateliers de confection en France. Seuls le haut de gamme et quelques textiles innovants sont encore confectionnés. Et pourtant, les métiers de la fabrication n’en sont pas moins intéressants que d’autres du même secteur.
Les métiers de la fabrication touchés par la crise
Avec le recours à la sous-traitance étrangère, ceux qui fabriquent les vêtements qu’on appelle communément « les façonniers » ont pratiquement disparu du territoire national. Seules 135 entreprises avec à peine 6 000 salariés demeurent actives. Ces établissements œuvrent principalement dans le vêtement féminin. On constate une raréfaction des « petites mains », ce qui favorise la résurgence de nombreux commerciaux. Il ne reste aujourd’hui que quelques niches qui exigent un savoir-faire exceptionnel (broderie, dentelle…). Seuls les textiles innovants, le haut de gamme et quelques vêtements spécifiques comme le vêtement de travail, les tenues hotel, les uniformes scolaires sont encore fabriqués dans l’Hexagone.
De l’autre côté, certaines fonctions comme celles du domaine contrôle qualité, commerce-marketing et fonction juridique, gagnent du terrain de manière significative.
Quels sont les métiers de référence dans la fabrication ?
Il existe plusieurs métiers différents dans le domaine de fabrication textile et de la Mode.
Pour réaliser la mise en fabrication d’un modèle, on fait appel à un agent d’études et méthodes qui met en œuvre des études techniques et de normalisation du dossier du produit et du cahier des charges. S’appuyant sur des logiciels bien définis, ce professionnel se charge de l’évaluation des coûts de production et des temps d’exécution des tâches, de la planification de la fabrication, de l’adéquation entre capacités de production et charges de travail, tout en tenant compte des paramètres de production.
Pour la réalisation des motifs décoratifs, à l’aide de fils sur un tissu, la brodeuse (car il y a rarement des hommes qui exercent ce métier), est le professionnel idéal. C’est un des rares secteurs touchés par la crise textile car il exige un travail minutieux et la qualité de travail n’est jamais égalée par les industrielles.
A la sortie de l’atelier, un contrôleur qualité veille à ce que les produits (vêtements, chaussures, sacs, etc.) soient conformes aux cahiers des charges.
La mercerie, une activité travaillant en collaboration avec la fabrication textile
Étroitement liée à la fabrication textile, la mercerie va fournir tous les produits devant être utilisés pour une ou plusieurs créations. Aiguilles, fils à coudre, fils à broder, fournitures… C’est elle qui va réapprovisionner les petits et les plus grands ateliers. Touchées par la crise, les merceries physiques regagnent depuis quelques années des clients. Le DIY séduisant de plus en plus de français, certains s’intéressent de nouveau à ces commerces de proximité. Ils vont choisir leur propre tissu et fabriquent eux-mêmes leur propre nappe de salle à manger, tote bag pour les courses ou encore pochette de protection pour le livre de poche. Collaborant plutôt avec les professionnels, les bénéfices du grossiste mercerie en ligne dépendent beaucoup plus de la santé du secteur de la fabrication textile. Plus elle sera bonne, plus le secteur fera des commandes !